Guide du crédit


Comment choisir son organisme de crédit ?

Il n’est pas toujours évident de savoir quel type d’organisme choisir lorsque l’on décide de contracter un crédit. Faut-il emprunter auprès de sa banque ou bien aller chez la concurrence telle qu’un institut spécialisé pour des types de crédits particuliers ? Selon votre situation et vos attentes, dont notamment le type de crédit que vous souhaitez prendre, le choix de l’organisme sera différent. Comment faire donc pour bien choisir ?

Se poser les bonnes questions avant de se renseigner

quelles credits ?

Tout d’abord, faire le point sur ses finances est la première démarche à effectuer. De cette manière, cela vous sera plus facile pour déterminer exactement le capital dont vous avez besoin, en plus de pouvoir estimer la durée du crédit selon vos capacités de remboursement mensuelles.

Il est souvent recommander en effet afin d’éviter un risque de surendettement, de calculer son taux d’endettement, c’est-à-dire ses capacités de remboursement, en opérant à la division par trois de vos revenus mensuels et de soustraire du résultat la mensualité d’autres crédits déjà en cours ou de ses charges telles que le loyer.

Seulement de cette façon vous serez en mesure de déterminer quelle mensualité de crédit vous pourrez concrètement supporter financièrement par mois.


N’oubliez pas cependant de prendre en compte vos futures rentrées d’argent. Effectivement, selon l’évolution de vos revenus, vous serez peut être amenés à rembourser plus tôt votre crédit (remboursement anticipé) ou au contraire à réadapter les mensualités de remboursement. Un établissement spécialisé en crédits sera par exemple plus flexible à procéder à une anticipation de votre crédit sans exiger de frais de pénalités (indemnités), contrairement bien souvent à une banque. Mais tous les organismes spécialisés en crédits n’acceptent pas de prêter de l’argent à tout le monde, certains privilégiant un type précis de clientèle et d’autres non.

Sélectionner l’organisme selon sa situation financière et le crédit souhaité

Vous devez dans un premier temps trier les offres, et donc in fine les établissements bancaires et financiers, qui ne correspondent absolument pas à vos besoins et attentes par rapport aux réflexions que vous avez effectuées en amont concernant votre situation financière et capacités d’emprunt.

Une fois cette pré-sélection faite, vous choisissez l’organisme qui offre la meilleure solution de crédit adaptée à votre budget mensuel, donc l’offre qui vous sera la plus économique par rapport à vos capacités de remboursement. Il s’agit souvent de l’offre de crédit proposant le meilleur taux. Vous devez comparer non seulement l’offre de crédit en soi mais aussi en parallèle les services et autres coûts supplémentaires qui sont attachés au crédit (coût global du crédit). C’est pourquoi vous devez estimer un budget prévisionnel sur une durée équivalente à celle du crédit. Le taux d’intérêt appliqué au crédit et l’assurance emprunteur que vous devez aussi souscrire sont deux facteurs déterminants pour le coût global de l’endettement.

Bien sûr vérifier le professionnalisme de l’établissement financier et bancaire est important. Par exemple, un moyen simple et rapide de savoir si un organisme spécialisé en crédits est sérieux et en droit de proposer des crédits aux particuliers, il suffit de consulter la liste officielle des établissements de crédits émise par l’ACPR (Autorité de Contrôle Prudentiel et  de Résolution). C’est l’organe de supervision français de la Banque de France pour le secteur de la banque et de l’assurance.

Quels sont les critères d’octroi d’un crédit ?

Faire une demande de crédit auprès de sa banque ou d’un organisme spécialisé en crédits peut parfois tourner au cauchemar. En effet, monter un bon dossier afin de voir sa demande de crédit acceptée n’est pas simple, puisqu’on n’est jamais sûr sur quels critères l’établissement examinera le dossier et basera sa décision finale. Quels sont donc les critères d’octroi standards pour obtenir un crédit ?

Les critères liés à la situation financière de l’emprunteur

Les banques et autres organismes financiers et de crédit ont la possibilité d’avoir accès à un certain nombre de documents fichant les particuliers et entreprises en France, qui présentent notamment des difficultés financières ou font preuve de mauvaise foi pour rembourser leurs dettes. Ces fichiers sont émis par la Banque de France.

Ainsi, lorsque vous faites une demande de crédit, votre banque, ou l’établissement de crédits auquel vous faites la demande, consulte dans un premier temps le Fichier central des chèques (FCC) et le Fichier national des incidents de remboursement des crédits aux particuliers (FICP). Le FCC contient toutes les personnes en France étant en situation d’interdits bancaires ou judiciaires en raison de l’émission de chèques sans provision et/ou d’un usage abusif de la carte bancaire. Le FICP, quant à lui, renferme les informations relatives aux incidents de paiements liés à des crédits non professionnels contractés par les particuliers.

Si votre nom apparait dans l’un de ces deux fichiers ou même les deux, les chances de votre demande de crédit d’être acceptée sont quasiment nulles.

Les critères liés aux capacités financières de l’emprunteur

Les banques et organismes de crédits appliquent généralement le principe du « scoring » pour savoir quelles sont vos capacités d’emprunt, c’est-à-dire si vous êtes aptes à rembourser un crédit (taux d’endettement). Le scoring consiste à analyser votre demande de crédit d’après une « grille de points ». Cette dernière se base sur les réponses du questionnaire que vous remplissez lors de la demande de crédit.

Le questionnaire porte en effet sur plusieurs aspects de votre vie : situation financière, situation familiale et situation professionnelle.

Ainsi, le montant du capital que vous pouvez emprunter est calculé en fonction de l’ensemble de vos revenus, qu’il s’agisse de revenus du travail (salaire, honoraires, etc.), du capital (intérêts, loyers, etc.) ou sociaux (allocations, pensions, etc.) et de vos charges mensuelles fixes (loyer, impôts, dettes, etc.).

Le montant du crédit dépend effectivement de votre taux d’endettement.

organismes de crédit

L’objectif de ce questionnaire est avant tout d’empêche qu’un particulier prenne le risque de tomber dans une situation de surendettement en contractant un crédit dont il ne pourra pas en supporter la charge (mensualités de remboursement). Généralement, la charge liée au crédit ne doit pas dépasser 1/3 de l’ensemble de vos revenus.  

Les critères liés aux conditions du crédit demandé

Les conditions du crédit que vous négociez sont en fait les garanties que votre contrat contient, c’est-à-dire comment vous garantissez à la banque ou à l’organisme prêteur que quoi qu’il arrive, le remboursement du crédit en question sera effectué même si vous vous retrouvez dans l’impossibilité de verser les mensualités. En effet, la banque prend un risque financier en vous accordant un crédit. C’est le rôle de l’assurance emprunteur. Elle intervient par exemple en cas d’incapacité de travail, de décès ou d’une invalidité permanente. Mais pas uniquement. Vous avez aussi le choix de conclure un cautionnement, une hypothèque ou encore un nantissement. Le principe est plus ou moins le même pour tous les types de garanties : une personne tierce au crédit s’engage à rembourser le crédit en cas de défaillance de votre part.

En effet, bien que vos capacités financières (revenus, épargne, taux d’endettement, etc.) ainsi que votre situation professionnelle (ancienneté, perspectives de carrière, etc.) soient les critères les plus importants, la banque prend également en compte votre mode de vie, puisque celui-ci peut avoir des conséquences sur le remboursement de votre crédit, en plus bien sûr sur la prise de décision du montant global qui vous sera accordé. C’est pourquoi des garanties sont toujours exigées, même si la loi ne l’impose pas aux consommateurs, les banques le font dans la pratique. Mais cela vous donne aussi l’avantage de ne pas vous sur-endettez ou vos proches en cas de défaillance puisque c’est l’assureur, ou de manière générale le garant, qui prendra en charge le remboursement.

Quelles sont les étapes clés d’obtention d’un crédit ?

Acheter la maison de ses rêves ou financer un tour du monde, on peut être amené à emprunter de l’argent pour un bon nombre de raisons. En effet, plusieurs types de prêts et crédits existent, que vous en fassiez la demande auprès de votre banque ou d’un établissement concurrent spécialisé en crédits, et les démarches peuvent paraître fastidieuses, surtout lorsqu’il s’agit de la première fois. Quelles sont donc les étapes clés pour obtenir un crédit ?

Première étape : faire le point sur sa situation financière

Avant de commencer les démarches et de réunir tous les documents nécessaires, il est primordial de faire le point sur l’état de ses finances : où en suis-je actuellement dans mes dépenses et revenus, combien de charges fixes dois-je payer par mois etc. ? Mais aussi pensez à prendre en compte le remboursement d’un prêt signé éventuellement antérieurement etc., tout comme les évolutions professionnelles et/ou personnelles envisageables dans un avenir proche, si une soudaine rentrée d’argent est à prévoir etc. Avoir un aperçu clair et précis peut être plus facile et rapide par exemple en prenant un premier rdv avec son banquier, sans engagement quelconque, afin d’avoir une meilleure estimation du budget à prévoir pour votre projet de crédit.

Deuxième étape : comparer les offres de crédit

Faire jouer la concurrence a toujours été la meilleure des offensives à adopter en vue d’obtenir une offre de crédit la plus avantageuse possible. Ainsi, votre banque sera prête à faire des efforts pour vous satisfaire, par peur de perdre un client si vous trouvez une offre plus alléchante dans un établissement concurrent. En effet, toutes les banques et organismes de crédits ne proposent pas des crédits aux mêmes conditions, même si bien souvent les offres sont plus ou moins similaires. Comparer les taux d’intérêts est la première chose à faire pour trouver l’offre la plus avantageuse. Vous devez alors comparer à la fois les taux proposés, mais aussi vous renseignez sur le marché de l’immobilier si votre objectif est d’acquérir un bien immobilier. Une fois l’objet trouvé et le budget définit, il sera plus simple de trier les offres de crédits. Pensez au coût total du crédit pour comparer les offres, c’est-à-dire en incluant le coût de l’assurance emprunteur.

Troisième étape : négocier les conditions du crédit

Cette démarche intervient uniquement après avoir choisi l’offre de prêt correspondant au mieux à vos besoins et attentes. Il s’agit avant tout de mettre la pression sur votre banque si vous ne désirez pas en changer lorsque la concurrence propose de meilleures conditions d’emprunt. En effet, la tactique consiste à la menacer de signer avec l’établissement financier proposant la meilleure offre de crédit si elle refuse de vous donner les mêmes conditions contractuelles. Souvent, elle se plie à vos exigences. De manière générale, négocier a pour unique but de faire baisser le prix, c’est-à-dire obtenir un taux d’intérêts le plus bas possible. Donc n’hésitez pas à essayer, même si vous n’envisager pas d’aller voir ailleurs, bluffez. Sans oublier que souvent les banques et organismes de crédit bénéficient toujours d’une marge de manœuvre par rapport à leur proposition initiale, tournant la négociation à votre avantage.

Quatrième étape : monter son dossier

C’est l’étape où les choses commencent à se préciser. Les conditions du crédit sont négociées avec l’établissement de votre choix et vous avez accepté la proposition de crédit qui vous a été faite. Maintenant, il faut fournir tous les justificatifs exigés concernant votre situation personnelle, professionnelle et financière. Par exemple, il vous sera demandé de prouver vos revenus, souvent grâce à vos fiches de paie, mais aussi de montrer votre avis d’imposition, et bien sûr votre identité et domicile. Attention, vous devez également être en mesure de présenter un compromis de vente. Ce dernier atteste effectivement de la crédibilité de votre projet immobilier, et in fine du sérieux de votre demande de prêt immobilier.

Cinquième étape : l’accord de principe et l’offre de prêt

Cette étape correspond au moment où la banque analyse votre dossier et tous les documents que vous avez fourni, afin de décider si oui ou non, elle vous accordera le crédit souhaité. C’est à ce moment-là du processus de décision que sont estimées exactement vos capacités financières pour emprunter, si vous êtes solvable et capable d’épargner sur le long terme dans le but de rembourser vos dettes. Si tout est en ordre, la banque vous donne un « accord de principe ». Ce dernier a pour objectif de rassurer le vendeur du bien immobilier dans l’attente de l’accord du crédit. Seulement ensuite, si votre dossier de demande de crédit est accepté, vous recevez l’offre de prêt définitive spécifiant le coût total du crédit, l’échéancier de remboursement, les garanties inclues, et autres conditions du contrat. Un délai de réflexion vous sera attribué durant lequel vous avez la possibilité de réfléchir une dernière fois si vous vous engagez – l’offre de prêt est valable 30 jours mais vous n’êtes en droit de l’accepter qu’à compter du 11ème jour suivant réception. Si vous êtes sûr de votre décision, il suffit de renvoyer l’offre signée par courrier avec la date d’acception. Durant ce laps de temps, la banque prêteuse n’est autorisée ni à modifier les conditions proposées au contrat ni à exiger un quelconque versement (même les éventuels frais de dossier). Il ne vous reste plus qu’à signer l’acte authentique de vente chez le notaire.

Comment obtenir le meilleur taux sur son crédit ?

Les taux d’intérêts de crédits n’ont jamais été aussi bas. Ils ont même atteint leur record durant le premier trimestre 2016. Toutefois, les banques et organismes de crédits spécialisés n’accordent que rarement des prêts avec les taux les plus bas possibles. En effet, ils veulent tout comme vous faire tourner la situation à leur avantage, à savoir gagner de l’argent, contrairement à vous qui souhaitez en économiser. Deux intérêts qui sont complètement opposés. Le taux d’intérêts est évidemment l’élément clé du coût de tout prêt immobilier. Comment faire donc pour négocier votre crédit avec le meilleur taux d’intérêts qu’il soit ?

Disposer d’un apport personnel conséquent


obtenir le meilleur taux sur son crédit

L’un de vos atouts pesant du poids dans la balance est votre apport personnel. En effet, plus vous disposez d’un lourd capital, et plus vos chances d’obtenir un taux d’intérêts bas et avantageux sont grandes puisque vous financez en partie vous-même votre crédit. Le montant de l’apport personnel joue un rôle important, puisque c’est lui qui prouve à la banque prêteuse par exemple votre capacité et volonté à épargner dans un but précis, et donc par la même occasion votre sérieux pour rembourser par la suite le crédit contracté, ou de manière générale, vos dettes. Ainsi, l’apport personnel réduit la prise de risque pour la banque en vous accordant le crédit, une éventuelle défaillance de votre part pour le paiement des mensualités de remboursement étant moindre. L’apport personnel couvre notamment par exemple les droits de mutation (entre 7 et 8%) et les garanties (1 à 2%). De même, il permet donc de réduire votre taux d’endettement ainsi que la durée de remboursement : plus l’apport personnel est élevé et plus votre taux d’endettement et la durée de remboursement du prêt sont faibles, favorisant l’obtention du meilleur taux d’intérêts possible.


Avoir une bonne situation professionnelle & financière

L’apport personnel n’est pas le seul critère déterminant dans l’obtention d’un taux de crédit avantageux. Vos situations personnelle et professionnelle sont également importantes. La banque, ou n’importe quel organisme de crédits, s’assure de la stabilité de l’état de vos finances, si elles sont en « bonne santé » au moins depuis les trois derniers mois avant la demande de prêt (par exemple sans découvert), si dans l’ensemble vous tenez vos comptes de façon responsable, mais aussi si votre situation professionnelle est solide. Par exemple, un CDI donne une meilleure impression qu’un CDD, encourageant la banque à abaisser le taux du crédit qu’elle vous accorde. De même, un jeune actif qui démarre sa carrière et dispose d’un éventuel avenir prometteur aura plus de chance qu’un salarié en fin de carrière proche de la retraite ou déjà retraité. Même chose concernant vos crédits et prêts en cours. Les avoir soldés avant de faire la demande de crédit immobilier restreint votre taux d’endettement et par conséquent augmente vos chances d’obtenir un faibles taux. Le taux d’endettement, donc in fine la mensualité de remboursement, ne peut jamais être supérieure à 1/3 de vos revenus, les banques refusant de prêter de l’argent au-delà de ce plafond de 33%.

Faire jouer la concurrence

Le marché de l’immobilier ne s’est jamais porté aussi bien. Depuis le début de l’année 2015, les taux d’intérêts n’ont fait que chutés continuellement, et même si entre temps certaines hausses ont été constatées, elles sont restées mineures. Actuellement, la moyenne d’un taux fixe pour un engagement sur 20 ans est de 1,43% et celle d’un taux fixe pour la même durée de crédit de 1,47%, selon les chiffres enregistrés au 4 juillet 2016 par Meilleurtaux. Des taux par conséquent extrêmement favorables aux emprunteurs particuliers, vous permettant de mieux estimer combien vous pourrez emprunter si la demande de crédit vous est accordée. Tout dépend ensuite de votre profil d’emprunteur et de la région où vous vivez. Par ailleurs, les taux varient également d’un établissement bancaire à un autre, toutes les banques n’appliquant pas la même stratégie commerciale, d’où l’intérêt de faire la concurrence, en comparant entre autres les offres de courtiers, et de mettre la pression à votre banquier par exemple afin d’obtenir une meilleure offre de crédit. Celui-ci ne voulant pas perdre de client sur le long terme sera ainsi plus enclin à satisfaire votre demande, si vous disposez d’un bon dossier.

Prêts financés par l’Etat : PTZ & Cie

Tous les emprunteurs particuliers ne peuvent pas bénéficier d’un prêt financé partiellement par le gouvernement. Le PTZ, prêt à taux zéro, est effectivement réservé à certaines personnes, remplissant des conditions d’octroi précises et définies par la loi. Cette aide financière des pouvoirs publics peut s’accumuler à un autre prêt immobilier. Les banques le considèrent comme un apport personnel. De plus, vous pouvez profiter d’un meilleur taux grâce à votre PEL (plan épargne logement). Son objectif est de préparer un apport personnel suffisamment important afin de vous ouvrir des droits au prêt immobilier, lorsque le taux offert et le patrimoine économisé vous permettent de contracter le crédit sans risquer une situation d’insolvabilité débouchant éventuellement sur un surendettement. Peu connu, le « prêt 1% logement » est également possible. Celui-ci est subventionné par votre employeur en raison d’un « fonds d’aides pour le logement des salariés », appelé Action logement. Mais toutes les entreprises ne le proposent pas, cela dépend de leur taille.

Une autre éventualité pour négocier votre taux de crédit à votre avantage est également de souscrire d’autres produits que votre banque propose, tels que l’assurance emprunteur, mais aussi des produits d’épargne et placements, cartes bancaires etc. ainsi, elle acceptera « en échange » de vous diminuer encore un peu plus le taux de votre crédit.

Comment constituer un apport personnel pour l’octroi d’un crédit immobilier ?

Dans le cadre d’une demande de crédit immobilier, il est souvent exigé d’apporter un capital personnel de base, afin de soutenir en partie par ses propres moyens le projet d’achat immobilier. En général, l’apport personnel doit correspondre à 10% du montant prêté. L’objectif d’un apport personnel est de minimiser la prise de risque de l’établissement bancaire et financier qui vous accorde le prêt, et de lui montrer implicitement son sérieux quant à la gestion de ses ressources et de ses intentions d’engagement. Comment donc se constituer un apport personnel préalablement à l’octroi d’un crédit immobilier ?

L’épargne

Constituer un apport personnel à partir d’économies faites grâce à une épargne représente le cas de figure le plus fréquent. Ce capital de base a deux significations importantes : prouver à la banque prêteuse que vous gérez votre budget (revenus et dépenses) de façon responsable et savez épargner. Ainsi, le risque qu’elle prend en vous accordant le prêt est moindre. Par conséquent, la banque sera plus encline à vous octroyer un taux d’intérêts plus avantageux, puisque que grâce à votre apport personnel votre taux d’endettement est réduit, tout comme le risque d’une possible insolvabilité.

Dans ce contexte, ouvrir un livret épargne, tel qu’un livret A ou un livret dit de développement durable,  peut s’avérer intéressant. Non pas pour les taux appliqués mais pour leurs rendements. Vous pouvez en effet bénéficier d’une défiscalisation pour les revenus provenant de certains produits d’épargne. Par exemple, les contrats d’assurance vie offrent de meilleurs avantages fiscaux à moyen terme (à partir de 8 ans). De plus, les PEL et CEL (plan épargne logement et compte épargne logement), sont spécifiquement conçus dans le but de permettre aux futures emprunteurs de se constituer un apport personnel, pour ensuite pouvoir obtenir le crédit immobilier. De manière générale, il s’agit d’économiser en mettant de l’argent de côté chaque mois. Des aides financières émanant de proches ou un héritage sont aussi des solutions à penser.

Les prêts conventionnés

Le prêt à taux zéro, PTZ, est l’un des prêts conventionnés par l’Etat le plus connu et demandé. Les banques le considèrent souvent comme un apport personnel. L’emprunteur peut ensuite le combiner avec un autre type de crédit immobilier afin de financer son projet immobilier. Ce n’est pas en soi un apport personnel mais il permet de réduire le montant d’emprunt, qui lui est soumis au taux d’intérêts du prêt que vous contractez avec la banque. Cependant le PTZ est soumis à des conditions d’éligibilité et des plafonds sont aussi à respecter. Ces derniers varient selon votre profil et la région où vous habitez. De plus, il existe aussi des prêts fonctionnaires ou encore le prêt1% logement.

Les investissements locatifs

Un investissement locatif consiste à acheter un logement afin de le louer à un tiers à titre de résidence principale pour une période déterminée. Cette solution s’adresse surtout aux particuliers disposant d’une faible capacité de remboursement. L’astuce consiste à se constituer un apport personnel, donc un patrimoine, à moyen terme, si le prêt contracté pour ce premier achat immobilier est de courte durée, en revendant ensuite ledit logement locatif. Vous utilisez ainsi les loyers perçus pour payer les mensualités de remboursement et après la plus-value obtenue par cette vente sert d’apport personnel pour acheter sa propre résidence à titre principale et l’habiter soi-même. Attention toutefois à ce que la plus-value dégagée et le capital acculé par le remboursement anticipé ne soient pas trop entamés par les intérêts du prêt initial mais et surtout par les pénalités éventuelles découlant du remboursement anticipé.